Pyrite dans le béton
La pyrite est un minéral sulfureux retrouvé en faible quantité dans les pierres calcaires ou argileuses utilisées pour faire de la pierre concassée de remblai. En présence combinée d’eau et d’oxygène, la pyrite s’oxyde et produit de l’acide sulfurique. L’acide sulfurique réagit alors avec les carbonates de calcium contenus dans la pierre concassée ainsi que dans les produits cimentaires du béton.
Cette réaction chimique, appelée la sulfatation, produit du gypse, dont la cristallisation provoque le gonflement de la pierre de remblai. Lorsque l’acide sulfurique entre en contact avec le dessous de la dalle de béton, le béton gonfle par sulfatation et se désagrège.
Le gonflement du remblai sous les dalles de béton provoque un soulèvement des dalles ainsi que des cloisons intérieures qui sont appuyées dessus. Ce soulèvement peut causer des dommages aux planchers, aux murs et même aux toits des étages situés au-dessus des cloisons.
Plus le remblai est épais, plus le gonflement est important. C’est pourquoi ce problème apparaît davantage dans les garages résidentiels, où le remblai atteint souvent 1 m d’épaisseur, alors que sous les dalles de sous-sol, il n’a généralement que de 10 à 20 cm d’épaisseur.
Bon à savoir
La présence de pare-vapeur de polyéthylène posé sous les dalles de béton retient l’acide sulfurique et élimine pratiquement le problème de sulfatation du béton. Malheureusement, la pose de polyéthylène sous les dalles n’est pratique courante que depuis les années 2000.
En l’absence de pare-vapeur, la sulfatation désagrège le dessous de la dalle et les problèmes ne surviennent souvent que 10 ou 20 ans après la construction. Le gonflement du béton tend à faire dilater la dalle à l’horizontale autant qu’à la verticale.
La dilatation horizontale de la dalle étant retenue par les murs de fondation, c’est vers le centre du bâtiment que se produisent les soulèvements, laissant un vide très caractéristique sous la dalle et formant des fissures soulevées en formes d’étoiles ou de croix.
Situation géographique
des principaux cas recensés
Bien que le phénomène puisse toucher toutes les régions du Québec, certains secteurs sont plus sérieusement affectés :
- La Rive-Sud de Montréal
- Les extrémités Est et Ouest de l’île de Montréal
- Laval et la Rive-Nord
- Les Basses-Laurentides
Attention : cela ne veut pas dire que les autres secteurs géographiques sont automatiquement épargnés. De nombreux cas isolés ont été répertoriés un peu partout dans la province.
Par exemple, malgré le fait que la ville de Saint-Lambert soit entièrement construite sur le roc et ainsi considérée par plusieurs experts comme une zone exempte de pyrite, cette dernière se retrouvait bien présente sous les habitations de la région. Le problème n’était pas lié à la nature des sols, mais bien causé par du remblai contaminé provenant de carrières extérieures.
LA SOLUTION GOUDRONS DU QUÉBEC
Comment régler un problème de pyrite
Pour les constructions existantes, la meilleur solution au problème de pyrite consiste à remplacer la pierre concassée par une pierre certifiée DB et à installer une membrane géotextile ainsi qu’un pare-vapeur entre le remblai et la dalle de béton.
En 1999, le Comité technique québécois d’étude des problèmes de gonflement associés à la pyrite a mis au point une méthode d’analyse, appelée norme CTQ-M-100, pour éliminer les risques de gonflement associés à ce matériau. Cette certification permet aux producteurs de granulats de garantir à leur clientèle qu’ils lui fournissent de la pierre concassée qui peut être utilisée sans risques sous les dalles de béton pour les travaux de construction et de rénovation. Pour recevoir l’appellation « concassée certifiée DB » (Dalle de Béton), la pierre doit avoir été analysée par un des laboratoires indépendants reconnus par le comité technique.
Tant pour les protocoles CTQ-M-100 (analyse de remblai neuf émanant d’une carrière) que CTQ-M-200 (analyse de remblai prélevé sous la dalle d’un bâtiment existant), les laboratoires se servent de l’unité de mesure IPPG (indice pétrographique du potentiel de gonflement).
Pour du remblai neuf, si l’indice est inférieur à 10, le matériau est immédiatement certifié sans potentiel de gonflement pour toute dalle de béton. Si l’indice est supérieur, le laboratoire procède à d’autres tests avant d’accepter ou de refuser d’octroyer un certificat DB à la carrière.
Lorsque le remblai analysé a été prélevé sous une dalle de béton, l’indice IPPG a beaucoup moins d’importance. En effet, un granulat usagé qui aurait un IPPG élevé pourrait ne jamais gonfler ou avoir déjà connu une oxydation complète, au moment de l’analyse, sans pour autant endommager la dalle. Ce qui compte, c’est le jugement du professionnel qui utilise la norme CTQ-M-200.
Au niveau de la dalle du garage
Au niveau de la dalle de sous-sol
Un problème vous inquiète sur vos fondations ?
Notre équipe saura vous proposer la meilleure solution pour régler votre problème de pyrite de façon durable. Communiquez avec nous pour recevoir le soutien de nos spécialistes.
soumission gratuite
Ne négligez pas les premiers symptômes !
